Hépatopathies métaboliques : influence du genre et de la ménopause sur le risque de fibrose sévère - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
Le genre et la ménopause influencent le risque de fibrose hépatique sévère associée aux hépatopathies métaboliques chez des sujets nord-américains et asiatiques et notre objectif était de vérifier cette hypothèse dans une population française.
Patients et méthodes |
Tous les sujets adressés pour stéatopathie métabolique (exclusion de toute autre étiologie) au CHU de Toulouse entre mars 2013 et février 2016 ont été inclus. L’influence du genre et du statut ménopausique sur les scores de fibrose hépatique a été étudiée et les facteurs prédictifs de fibrose sévère ont été identifiés selon le sexe en analyse multivariée.
Résultats |
Notre population comprend 124 hommes et 162 femmes (ménopausée dans 66,7 % des cas). Les femmes ont un IMC supérieur (36,5±7,5 vs 33,6±6,4 ; p=0,016) et sont plus fréquemment diabétiques (59 vs 48 % ; p=0,04). La prévalence des fibroses hépatiques sévères (F3F4) est moindre chez les femmes non ménopausées par comparaison aux femmes ménopausées et aux hommes (tests non invasifs dans la population totale : 32,3 vs 46,8 vs 55,5 % ; score histologique chez les 143 patients biopsiés : 33,3 vs 55,9 vs 47,8 %). Sont prédictifs de fibrose sévère : le tour de taille (OR : 1,04 ; IC95 % : 1,01–1,08) et les antécédents de coronaropathie (OR : 5,11 ; IC95 % : 1,27–20,63) chez les hommes et uniquement l’existence d’un diabète (OR : 5,09 ; IC95 % : 1,42–18,22) chez les femmes, après ajustement sur le statut ménopausique.
Conclusion |
La démarche diagnostique des fibroses hépatiques sévères d’origine métabolique doit tenir compte du genre et du statut ménopausique.
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Vol 78 - N° 4
P. 300 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.